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Émile-Didier LOUFOUA-LEMAY


 

 

 

 

 

 

Qui suis-je ?

Je suis est sociologue. Je suis titulaire du doctorat d'État ès Lettres et Sciences Humaines de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal) et du doctorat de 3ème cycle de l'Université de Nice.

Je suis Maître de Conférences à l'Université Marien NGOUABI de Brazzaville (Congo).

J'enseigne la Sociologie et l'Anthropologie culturelle et sociale à l'École Nationale d'Administration et de Magistrature et à la Faculté des Lettres et Sciences Humaine

 

 

 

 


 

 

 

 

La société congolaise se présente aujourd’hui comme un système doté de structures, de symboles, de valeurs, de signes et de facteurs d’intégration. À l’intérieur de ce système apparaît un sous-système formé de ce qui subsiste des pratiques villageoises et de ce qui contribue à leur maintien et à leur vitalité. Le changement social analysé à partir des pratiques de sociabilité des citadins, notamment les pratiques tontinières et associatives montre que le passage de la société villageoise dans sa globalité totalisante vers la société urbaine, permet de saisir les changements sociaux dus à la pénétration du mode de production capitaliste.

Le néocitadin continue d’intégrer dans son quotidien visible comme dans l’élaboration plus souterraine de sa vie sociale, économique et politique les habitudes de solidarité si importantes dans  sa culture. On voit ainsi émerger des formes qui permettent de comprendre les rapports sociaux de type nouveau, et aussi les comportements et « aspirations » des citadins au sein de cette société en mutation.

 L’étude répond à la question fondamentale de savoir quelles transformations structurelles subissent  les  institutions  traditionnelles telles que les pratiques tontinières et  associatives, du fait de leur implantation en milieu urbain. Parmi les éléments novateurs introduits par les conditions urbaines on  retient les données d’ordre moral, culturel et économique dans le maintien des pratiques traditionnelles. À Brazzaville, certains mouvements migratoires de population ont lieu dans un environnement spatial où les individus retrouvent  les mêmes institutions que celles pratiquées dans les villages. À quelques exceptions près, la différenciation des modes de vie ruraux et urbains s’estompe.

 

 


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Les sociologues de l’École de Chicago ont très tôt discuté les effets de l’urbanisation sur les modes de sociabilité. En effet, dès la fin du XIXe siècle, la ville de Chicago s’impose comme un véritable laboratoire pour l’étude des changements sociaux, mais également comme « communauté écologique » réunissant des populations en permanence interaction.

Certains théoriciens de « l’écologie urbaine » ont entrepris des recherches sur le comportement humain en milieu urbain. Selon G. Park « la ville est plutôt un état d’esprit, un ensemble de coutumes et de traditions, d’attitudes et de sentiments organisés, inhérents à ses coutumes et transmis avec ces traditions. Autrement dit, la ville n’est pas simplement un mécanisme matériel et une construction artificielle. Elle est impliquée dans les processus vitaux des gens qui la composent ». Il ajoute par ailleurs l’idée selon laquelle la « société n’existe que dans et par la communication. La communication permet aux individus de partager une expérience et de maintenir une vie commune ».

C’est la relation à l’autre, identique à soi (qui a la même langue, les mêmes habitudes, la même tradition), qui est constitutive de l’urbanité, de ce face à face, de cette rencontre, de cet échange. La sociabilité est une aptitude à vivre en société. La sociabilité peut donc être considérée comme une aptitude à entretenir des relations humaines agréables et de pouvoir rechercher la compagnie de ses semblables.

 

 

 

 

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