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République démocratique du Congo

 

 

Statuts de la CPI

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1998-2008 : La Cour Pénale Internationale a 10 ans

Le 27 décembre 2008

Les  lacunes de la Cour Pénale Internationale

La Cour pénale internationale (CPI) est la première cour indépendante et permanente capable de poursuivre les crimes contre l'humanité, le génocide et les crimes de guerre. La CPI est présentée comme l'une des plus grandes avancées en droit international depuis la Déclaration universelle des droits de l'homme et les procès de Nuremberg. Or depuis plus d'une décennie en République Démocratique du Congo, des crimes odieux sont perpétrés contre les populations civiles du Kivu par des bandes armées et les forces de sécurité congolaises sans que la communauté internationale ne lève le petit doigt.

Actuellement la RDC est victime d'une agression caractérisée de la part de son voisin, le Rwanda par l'intermédiaire de Laurent Nkunda. Un rapport des Nations Unies dénonce sans détour l'appui logistique apporté par ce pays à Laurent Nkunda. Depuis, beaucoup de congolais se mettent à rêver de voir un jour le chef du Congrès national pour la Défense du Peuple (CNDP) et son commanditaire traduits devant la Cour Pénale Internationale. En effet, le statut de la Cour pénale internationale prévoit en son article 5 le crime d’agression avec les crimes les plus graves tels les crimes de guerre, le crime de génocide et les crimes contre l’humanité ; néanmoins sa compétence en matière de crime d’agression est subordonnée à la définition de ce crime.

 « L’agression est l’emploi de la force armée par un Etat contre la souveraineté, l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un autre Etat ou de toute manière incompatible avec la charte des Nations Unies. »

L’agression est un crime international répondant à tous les critères d’une pareille qualification. Le tribunal de Nuremberg est allé encore plus loin en affirmant, dans un jugement du 30 septembre 1946, que la guerre d’agression n’est donc pas seulement un crime international : c’est le crime international suprême, ne différant des autres crimes de guerre que du fait qu’il les contient tous. »

Toutefois, le 12 juillet 2002, sous la pression des Etats-Unis, le Conseil de Sécurité a approuvé à l’unanimité la Résolution 1422 par laquelle il ordonne à la future Cour Pénale Internationale qu’elle s’abstienne d’enquêter sur les accusations contre des représentants d’Etats - en mission autorisée par l’ONU - qui ne font pas partie du Traité de Rome, à l’instar des Etats-Unis. Sans compter le fait qu’en terme de compétence, on peut opposer à la Cour la primauté des juridictions des pays qui n'ont pas ratifié les statuts de la CPI comme c'est le cas pour les  États-Unis. Ce sont là quelques unes des plus graves lacunes de la Cour Pénale Internationale.

Ces faiblesses ont fait dire à certains que « le droit international n’est qu’une toile d’araignée qui n’attrape que les petits insectes mais qui se voit détruire par les plus gros. 

 

LA JUSTICE INTERNATIONALE

Le 26 janvier 2009

COUR PENALE INTERNATIONALE:

QUI APRÈS THOMAS LUBANGA DYIOLO ?

Le 26 janvier 2009, six ans après avoir été formellement mise sur pied, la Cour pénale internationale (CPI) instruit le premier procès pour crimes de guerre de son histoire : Thomas Lubanga, chef d'une milice active dans le nord-est de la République démocratique du Congo (RDC) est accusé d'avoir enrôlé et utilisé des enfants soldats lors d'une guerre interethnique entre son ethnie, les Hema, et les Lendu.

La Cour pénale internationale (CPI) est la dernière née des quatre institutions actuellement en vigueur de la justice internationale. Outre le CPI, la justice internationale repose sur :

- la Cour internationale de justice (CIJ) créée en 1946;

- le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) créée en 1994 ;

- le Tribunal pénal international pour l'ex Yougoslavie (TPIY) créée en 1993.

Alors que le TPIR et le TPIY sont des juridictions limités dans le temps, la CPI est le premier organe de juridiction permanent apte à juger les criminels de guerre pour des faits commis à partir du 1er juillet 2002, qu'ils soient accusés d'agressions, de crimes de guerre, de génocide ou de crimes contre l'humanité.

La CPI devrait peser comme une épée de Damoclès sur ces leaders politiques et autres chefs de guerre habitués à l'impunité et qui ne connaissent que le langage des armes pour régler leurs contradictions, entrainant  ainsi dans leur entreprise la déstabilisation de régions entières  dans un environnement de chaos social total où les populations civiles sont prises en otage et paient un lourd tribu.

La multiplication des conflits de basse intensité dans lesquels des intérêts centrifuges, nationaux et internationaux, publics et privés, s'entremêlent, à l'exemple du Kivu  à l'est de la République démocratique du Congo (RDC) fait dire que l'existence de la CPI a peu d'effet dissuasif.

En RDC, la guerre a déjà fait environ 4 millions de morts. Plus de 100 000 femmes et enfants ont été violés, des milliers d'enfants de moins de 15 ans ont été enrôlés de force dans les milices armées, etc. Pour le moment, seulement quatre chefs de guerre font l'objet d'une poursuite par le CPI pour ces faits :

- Thomas Lubanga DYILO qui est détenu et dont le procés vient de démarrer entre les mains de la CPI;

- Bosco Ntaganda, alias Terminator. Il est diplôme de pyschlogie. ancien chef adjoint de l’état-major général adjoint responsable des opérations militaires des Forces Patriotiques pour Libération du Congo (FPLC), la branche militaire de l’Union de Patriotes Congolais (UPC). Jusqu'à récemment, il est chef d’état-major présumé du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP) de Laurent NkundaBATWARE, un groupe armé en activité au Nord Kivu. Il est recherché par la CPI pour crime de guerre.

 

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