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LA RÉPUBLIQUE DU CONGO

  

Le Congo couvre une superficie de 342.000 km². Le pays partage ses frontières avec le Cameroun et la Centrafrique au nord le Gabon à l’ouest, le Congo démocratique à l’est et le Cabinda (Angola) au sud où il est également bordé par l'Atlantique. L'éloignement des pointes extrêmes est de 970 km du nord au sud et 834 km de l'est à l'ouest.

Le pays bénéficie d’un climat de type subtropical, chaud et humide et caractérisée par une faible amplitude thermique. La pluviométrie est abondante et les précipitations, bien réparties sur l'ensemble du territoire, varient entre 1 200 et 1 800 mm par an, avec des pointes de 2000 mm localement dans l'extrême nord. Le relief est très varié ; mais le point le plus élevé culmine à environ 1 000 mètres. Les sols sont hydromorphes et ferralitiques ; dans leur majorité ils ont un potentiel chimique pauvre. Les formations végétales comprennent : i) 22 millions d'hectares de forêt répartis entre les massifs forestiers proches de la côte atlantique et ceux de la partie septentrionale; ii) 12 millions d'hectares de formations herbeuses s'étendant de la dépression du Niari au plateau Batéké. Le réseau hydrographique est constitué de plusieurs bassins dont ceux du Congo et du Kouilou-Niari.

Le dernier recensement général de la population et de l'habitat fait selon les normes internationales date de 1984. A cette époque, le Congo comptait 1,91 millions d'habitants dont 0,99 million (42% du total) pour les cinq principaux centres urbains. Selon les données intercensitaires (1974 et 1984), la croissance démographique a été de 3,41% par an. Celle-ci est imputable à la population urbaine qui a crû au taux annuel de 5,23% contre 1,66% pour la population rurale. Depuis 1985, la croissance de la population urbaine est passé à 6 % tandis qu'on assiste à un vieillissement de la population rurale puisque son taux d'accroissement annuel n'est que de 1 %. Sur ces bases, la population du Congo est estimée: i) en 1995 à 2,69 millions d'habitants dont 1,65 millions (61 %) pour les cinq principaux centres urbains; ii) en l'an 2000 à 3,19 millions d'habitants dont 2,08 pour la population urbaines (65,2 %). En prenant en compte les centres secondaires, la tendance à l'urbanisation est encore plus marquée : 71 % en 1995 et 75 % en l'an 2000. Cette population est inégalement répartie sur l'ensemble du territoire. La densité varie de 0,7 habitant/km² dans la Sangha et la Likouala à 13,5 habitants/km² dans le Pool. Cette forte inégalité s'explique par l'exode rural. En conséquence, entre 1972 et 1984, le nombre de villages est passé de 6 092 (RA 1972/73) à 4 551 (RGPH 1984). En douze ans, 25,3% des localités rurales ont disparu, soit 154 villages par an. Si aucun événement imprévu ne perturbe cette dynamique, on estime à 1 200 le nombre de villages qui devaient disparaître entre 1985 et l'an 2000.

Le Congo possède environ 10 millions d'hectares de terres agricoles dont 2 % à peine sont exploitées. En dépit d'énormes potentialités, la contribution de l'agriculture au produit intérieur brut (PIB), au cours des deux décennies écoulées n'a cessé de décliner : de 15 % au début des années soixante-dix, celle-ci est tombée à moins de 8 % vers la fin des années quatre-vingts. Dans le même temps la demande nationale de produits alimentaires n'a cessé d'augmenter sous l'impulsion de la croissance de la population urbaine. Jusqu'en 1986, la politique agricole du Congo a été axée sur la collectivisation de la production. Elle a encouragé le développement des fermes d’Etat et marginalisé les paysans. Les offices publics détenaient le monopole de la commercialisation des produits agricoles et de l'approvisionnement en intrants. Bâti et fonctionnant selon la même logique que la fonction  publique. Les politiques d’ajustement structurel (PAS) ont libéralisé la commercialisation des produits agricoles à partir de 1988. Cependant, les problèmes de la collecte et d'écoulement de la production vivrière n’ont pas été résolus. Très peu d'opérateurs privés se sont intéressés aux créneaux laissés libres par le retrait des opérateurs publics parce que d'énormes contraintes entravent l'exercice de la profession de commerçant-collecteur. En effet, le manque de fiabilité des axes de communication particulièrement en saison des pluies, la faiblesse du financement, l’insécurité, la faiblesse des surplus commercialisables, les taxes élevées, les tracasseries des forces de l’ordre, etc., sont autant d’obstacles qui handicapent la collecte des produits agricoles. A ces contraintes s’ajoutent les conséquences des guerres civiles. Dans ce contexte l'activité est jugée à risque et donc peu rentable par les opérateurs économiques. Les flux qui fonctionnent sont essentiellement ceux organisés autour des principales villes du pays.

  

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