mianzenza

Catalogue des publications 2011-2017

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Extrait de la préface de Jean BAKOUMA

Héritier de la politique de formation de la République du Congo, Aimé Dieudonné MIANZENZA à travers l’Édition 2015 de l’Almanach des thèses au Congo pose à nouveau son regard sur le parcours post-master des étudiants congolais. La nouveauté de cette édition est la prise en compte des thèses de doctorat soutenues au Congo et dans d’autres universités en Afrique, en Amérique du Nord, en Europe de l’Est et en Chine. Mais, à tort ou à raison, l’auteur passe sous silence la performance des structures de recherche et d’enseignement qui confèrent aux différentes thèses de doctorat leur réputation scientifique et donc leur compétitivité internationale sur le marché des thèses de doctorat.

Même si le regard de l’auteur est partiel, son analyse est loin d’être partiale. En effet, celle-ci mentionne l’éclosion des écoles doctorales à l’Université Marien NGOUABI de Brazzaville (République du Congo) qui ont permis à des étudiants, notamment à ceux qui se destinent à une carrière dans l’enseignement supérieur et la recherche, de poursuivre leur formation post-master et de préparer leur thèse de doctorat sur place, notamment à la Faculté des Lettres et des Sciences, à la Faculté des Sciences, à l’Institut Supérieur Éducation Physique Sportive (ISEPS) et à la Chaire UNESCO / Réseau en sciences de l'éducation (72), établie en 1997 à l'École normale supérieure.

La France continue d’être la principale destination des migrations internationales des étudiants et des chercheurs congolais. Mais ces derniers investissent également, à une moindre échelle, d’autres espaces de formation en Afrique, en Chine, en Amérique du Nord et en Europe de l’Est pour des raisons certainement de coût et de coopération au niveau diplomatique que l’auteur ne mentionne pas ici.

Extrait de l'introduction

Le présent ouvrage est une publication du Centre d’études du bassin du Congo (Cesbc). Il est le résultat du programme initié à sa création en 2005 et qui avait pour objectif de recenser et faire connaître les travaux de recherche scientifique sur les pays du bassin du Congo, notamment le Cameroun, la Centrafrique, le Congo, le Gabon et la République démocratique du Congo ou soutenus par les originaires des pays. En effet, les thèses de doctorat soutenues dans les universités étrangères restent souvent méconnues dans les pays d’origine des auteurs faute de politique de constitution du patrimoine scientifique national.

De nombreux sites internet, dont celui du Cesbc (https://www.cesbc.org) mettent en ligne les thèses soutenues dans les principales universités du monde. Malheureusement le faible niveau d’équipement en technologie de l’information et de la communication dans de nombreux pays d’Afrique limite l’accès à ces catalogues pour les étudiants et les chercheurs.

Les données mises en ligne sur ces sites sont souvent brutes. Il est possible de les utiliser par exemple pour un état des lieux des thèses soutenues par les étudiants ou une évaluation de la politique d’orientation universitaire et de la formation des cadres supérieurs. Dans ce cas, il est nécessaire de croiser plusieurs informations : la nationalité de l’auteur, la discipline, la spécialité, l’université, le pays et l’année de soutenance de la thèse.

On peut considérer que c'est une évidence de disposer d'un tel outil pour suivre à minima les trajectoires des milliers d'étudiants envoyés à l'étranger pour poursuivre leurs études supérieure. En réalité, avec un peu de recul, à cette évidence succède une interrogation : pourquoi les services en charge de l'enseignement n'ont-ils pas encore produit un tel document ? Préoccupation non essentielle, carence d'idées ou carence de budget ?