Aimé D. MIANZENZA

Introduction

L’Angola est, géographiquement, un pays de transition entre l’Afrique centrale et l’Afrique australe. Il a une superficie de 1 246 700 km² (soit le cinquième pays d'Afrique sub-saharienne). Le pays s’ouvre à l’ouest sur l’océan Atlantique par une façade de 1 600 kilomètres formant une étroite plaine côtière prolongée au sud par le désert du Namib. L'Angola partage ses frontières avec le Congo Brazzaville et la République démocratique du Congo (RDC) au nord, la Zambie à l’est et la Namibie au sud. Les pays est divisé en dix-huit provinces dont le Cabinda, enclavé entre le Congo et la RDC au nord de l’embouchure du fleuve Congo.

L’Angola possède 32 millions d’hectares de terres cultivables. Toutefois, à peine 10 % (3,3 millions d'ha) sont cultivés. Le potentiel agricole est important : il concerne les sols fertiles au Nord et les hautes terres du centre du pays. Le couvert végétal est évalué à 49,8 millions d’hectares (40 % du territoire) dont 23 millions d’hectares de forêts (18,5 % du territoire), auxquels s’ajoutent 150 000 ha de plantations de spéculation de rente. Les écosystèmes caractéristiques du bassin du Congo sont localisés les régions septentrionales du pays, au Cabinda et dans la province de Zaïre sur la rive gauche du l'embouchure du fleuve Congo ;  ces deux régions appartiennent à l’aire du massif du Mayombe.

L’Angola comptait près de 16 millions d’habitants en 2005. Selon les Nations Unies (2006) la croissance annuelle de la population a été de 2,83 % en 2000-2005 conte 3,05 % en 1900-1995. Cette population est essentiellement jeune : 46,5 % a moins de 15 ans ; 20,2 % a entre 15 et 24 ans. En d’autres termes, 66,7% de la population angolaise a moins de 25 ans. L’âge moyen de la population est de 16,6 ans.

Le pays dispose d'importantes réserves de pétrole ainsi que de gisements de diamants et d'autres minéraux, son potentiel hydroélectrique est énorme et il a en outre de très abondantes ressources agricoles, forestières et halieutiques. Avec ses ressources naturelles (pétrole, diamant, or, etc.) importantes, l'Angola devrait être l'un des pays les plus riches d'Afrique. Mais le pays souffre des répercussions de quarante années de guerres quasi ininterrompues : d’abord guerre de libération pour l’indépendance contre le Portugal jusqu’en 1975 ; ensuite guerre civile jusqu’à la mort de Jonas Malheiro SAVIMBI, le chef de l’UNITA, le 22 février 2002 sous les balles de l’armée régulière. Les conflits  armés ont détruit l’essentiel des infrastructures économiques et sociales ; ils ont causé plus d’un million de morts et laissé des centaines de milliers de mutilés et l'Angola exsangue.

En 2004, l'Angola est 161e sur 177 pays en termes d’IDH. Selon le PNUD, ce pays occupe un rang bien inférieur à son classement en termes de revenu (Pib en PPA). Ainsi la Tanzanie (Pib en PPA = 674 US dollars) qui présente un revenu moyen égal au tiers de celui de l’Angola (Pib en PPA = 2 180 US dollars) a un classement selon l'IDH supérieur (PNUD, 2006). En considérant l'indicateur de pauvreté humaine (IPH-1) qui établit le classement de 102 pays et territoires en développement, la Tanzanie occupe le 64e rang alors que l'Angola est 79e (PNUD, 2006). Ce résultat reflète le coût humain élevé de la guerre (PNUD, 2006).

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